Donner une voix aux mots de papier
Trois ans, cinq ans, dix ans après le début de ces correspondances, j'aimerais traverser les territoires disparates de la francophonie pour rencontrer les participantes qui auront gardé le lien,
et peut-être composer des portraits croisés, à travers la lecture de passages de lettres que l'on aura envie de me partager. Je lirais ces lecture à une collecte visuelle de fragments de
paysage, de quotidien, d'art postal, etc.
S'interroger collectivement
Nous pourrions aussi créer un projet dans l'espace public : de danse, de chant, de théâtre, la forme serait hybride et libre, fruit d'une démarche de création collective.Plusieurs questions
pourront alimenter ce projet. Comment faire des corps le relais de l'écriture de soi, avec le même abandon que celui que la lettre a permis ? Comment passer du cadre très intime de la
correspondance à celui, tellement plus vaste et exposé, de l'espace public ? Comment suggérer la rencontre, à travers le récit d'autres rencontres? Qu’est-ce qui dans l’infiniment soi, a
une valeur universelle?